Willen'Craft épisode 4
Tout d'abord, je sens bien qu'il faut que j'explique pourquoi je voulais poster cet épisode aujourd'hui. La version originale de Willen's Craft a été écrite il y a bien 8 ans, peut-être même plus. Donc je ne savais absolument pas ce qui allait arriver. Il y a dans ce texte des références à deux films, je ne vous dirai pas lesquels (je vous laisse lire) mais l'un d'eux était un film de Wes Craven, qui est décédé dimanche dernier. Ça m'a pas mal remué. Au moment où je préparais l'épisode, j'apprenais sa mort.
Bien avant tout ça, j'hésitais beaucoup à supprimer les dites références. J'avais peur que ça fasse un peu trop… Jusqu'à hier, je m'étais dit que j'allai en supprimer une… Mais à la lumière de ce qu'il s'est passé, je compte laisser le texte tel quel dans son déroulement. Surtout que ces détails révèlent l'une des facettes du personnage.
Il est un de mes préférés même s'il est aussi le plus difficile à écrire pour moi. Je vous laisse avec lui…
C'est tout pour aujourd'hui.
Si vous pensez que je dois quand même changer la façon dont est structuré le texte, dites-le moi.
J'aimerai aussi savoir si vous voulez des épisodes plus longs.
Bien avant tout ça, j'hésitais beaucoup à supprimer les dites références. J'avais peur que ça fasse un peu trop… Jusqu'à hier, je m'étais dit que j'allai en supprimer une… Mais à la lumière de ce qu'il s'est passé, je compte laisser le texte tel quel dans son déroulement. Surtout que ces détails révèlent l'une des facettes du personnage.
Il est un de mes préférés même s'il est aussi le plus difficile à écrire pour moi. Je vous laisse avec lui…
* * *
Résumé: Nous avons tous assisté précédemment à l’arrestation
d’Hessienne et à la conversation qui suivit, entre Azael et Narcisse concernant
le sort de la jeune femme et de l’enfant qui l’accompagnait. Mais j’y pense,
qui a réellement assisté à la scène ? C’est une question que je me permets
de vous poser, ami lecteur.
* * *
Il se réveilla doucement. Il resta
dans un état de semi-somnolence pendant peut-être une minute avant d'ouvrir
complètement les yeux et de repousser les draps et la couverture. Encore un de
ces cauchemars. Il en faisait beaucoup en cette période de l'année. Mais celui-là
était différent. Il était habité par le vague souvenir d'avoir assisté à
l'incident d'un point de vue totalement étrange. Depuis les hauteurs. Et
cette-fois-ci, son rêve lui avait laissé une impression nettement plus
distante. Comme si cela n'avait pas été un songe mais une vision que quelqu'un
ou quelque chose avait implanté dans son cerveau à l'instant même où elle se
déroulait. Mais ce n'était pas possible et il en était conscient. Rien de tout
cela n'avait pu se produire.
Il était en sueur. Son corps tout
entier bouillonnait à un point où il lui était devenu difficile de respirer
normalement. Il fallait qu'il aille chercher un verre d'eau. Il s'assit sur le
rebord de son matelas et jeta un œil vers les lumières nocturnes des tours et
des immeubles environnants, que ses rideaux gris à moitié tirés laissaient
miroiter au travers de la grande fenêtre. La vue de sa chambre était la raison
pour laquelle il avait gardé l'appartement.
Le carrelage frais sous la plante de
ses pieds semblait être une bénédiction. Il se leva pour se diriger vers la
porte de la salle de bain, avant d'être coupé dans son élan par une plainte
électronique aiguë et répétitive. Il avait laissé son téléphone sur sa table de
chevet. Il fit demi-tour et décrocha sans même se demander qui pouvait
l'appeler ainsi au milieu de la nuit.
« Allô ? »
La
voix qui lui répondit était grave, sinistre.
« Bonsoir
Sergueï.
_
Qui est à l'appareil ? »
Il
lui avait semblé reconnaître le ton monocorde d'un brouilleur. Il s'était
redressé d'un coup.
« Vous
m'avez appelé. Je vous rappelle.
_
À... Quatre heure et demi du matin ? Et en masquant votre
voix ? »
Il raccrocha sans attendre de
réponse. Mais dans la seconde qui suivit, le téléphone se remit à sonner, avec
obstination. Il dut se résoudre à décrocher à nouveau :
« Laissez-moi
deviner, vous allez me demander quel est mon film d'horreur
préféré ? »
Un
léger rire se fit entendre.
« Non.
Je n'ai rien à vous demander. Je sais déjà tout. Je suis un Dieu. Je sais de
quoi vous rêvez et je peux vous offrir ce que vous cherchez.
_
Je ne suis pas certain de vous suivre.
_
Vous êtes sûr ? Moi je crois que vous avez compris. »
D'une main, il entrouvrit le tiroir
de sa table de nuit pour vérifier que son 9mm était toujours là.
« Et
moi je pense que vous êtes dérangé.
_
Je suis un Dieu, Sergueï.
_
Ben voyons. Je raccroche.
_
C'est vous qui êtes venu me chercher. Vous venez de le faire et je vous réponds.
D'ailleurs cette conversation téléphonique n'existe même pas. C'est une
illusion de votre esprit. Je ne vous ai jamais appelé. »
Il fronça un peu plus les sourcils
avant d'éloigner le téléphone de son oreille pour en observer l'écran. Aucun
numéro ne s'affichait. D'ailleurs rien ne s'affichait.
Il
venait de comprendre.
Il
raccrocha. Reposa le téléphone.
« Qu'est-ce
que ça veut dire ?
_
C'est à vous de me le dire Sergueï. »
La voix résonnait à présent dans
tout l'appartement. Pourtant il savait qu'elle ne pouvait être que dans sa
tête. Il ne savait quoi répondre. La voix continua :
« Je
sais de qui vous rêvez. Je peux vous mener à cet homme.
_
Mais je ne veux pas le rencontrer.
_
Pourtant c'est vous qui m'appelez, me réveillez au milieu de la nuit. Sans même
le savoir. Clairement une partie de vous est d'un avis différent. Allons, je
sais que vous vous mentez. Vous n'avez jamais voulu savoir la vérité. Jamais.
Mais maintenant vous le regrettez, n'est-ce pas ?
_
En quoi cela vous regarde ?
_
Je suis un Dieu. Travaillez pour moi et je vous permettrais de le rencontrer.
_
Et quel genre de travail exactement ? »
Il sentit une sorte d’appréhension
monter en lui. Il avait peur d'entendre les mots qui allaient suivre. Il ne
voulait plus replonger dans ce qu'avait été sa vie.
La réponse qu'il reçu, jamais il
n'aurait pu se l'imaginer.
* * *
C'est tout pour aujourd'hui.
Si vous pensez que je dois quand même changer la façon dont est structuré le texte, dites-le moi.
J'aimerai aussi savoir si vous voulez des épisodes plus longs.
Eh bien, eh bien... Encore deux personnages mystérieux ! La liste s'allonge. J'espère qu'on va rapidement retrouver les autres pour pouvoir entrecouper les choses.
RépondreSupprimerJ'ai reconnu la référence à "Scream", mais c'est tout. C'est quoi l'autre ?
Le texte est très bien structuré comme ça. Et pour les temps, c'est beaucoup beaucoup mieux ! Sauf là : "Vous venez de le faire et je vous répond." Il manque le "s" à réponds ^^.
Et alors, c'est quoi l'explication des langues que tu m'as promis ?
L'autre référence n'est pas un film de Craven. Le coup de fil est une référence indirecte à Fight Club, si tu ne l'as pas vu, il faut le voir… XD
SupprimerJe corrige le S tout de suite, merci.
Du progrès !!! XD
Pour la langue, en fait on voit la scène précédente un peu comme Sergueï la voit. C'est pour ça qu'elle est dure a écrire. Beaucoup plus tard dans l'histoire, si tu reviens sur la scène tu remarqueras que certains commentaires du narrateur sont en fait des retranscriptions des pensée du personnage.
J'ai laissé le dialogue en espagnol parce que Sergueï ne parle pas espagnol, et que mis à part quelques mots, il ne doit pas le comprendre plus que vous. Si je l'avais traduit, ça aurait impliqué qu'il comprenait la langue aussi.
Ouais, il y a beaucoup de personnages à présenter. La version originale avait 8 persos principaux. J'ai réduit ce nombre à 6. Sans compter les secondaires. Ca aussi ça va être un truc monstrueux à gérer. J'ai passé deux heures à faire mes petits tableaux pour planifier qui arrive quand et qui fait quoi pour être certains que tout ça reste digeste… Hop! Au boulot...
J'ai bien vu Fight Club, c'est un de mes films préférés ^^ Mais là, je ne vois pas bien la référence :s Je comprends que Sergueï se parle à lui-même, ou quelque chose comme ça, mais est-ce qu'il délire comme Tyler Dordon ? Ah moins que ce ne soit le moment où "Cornelius" appelle Tyler après l'explosion de son appartement et que Tyler ne décroche pas, mais rappelle aussitôt derrière. Je suis un peu perdue, désolée...
SupprimerOui c'est ça. En fait je cherchais un moyen d'amener ce dialogue mais je ne savais pas comment. Et c'est en me rappelant du "coup de fil" que je me suis dit "ben voilà"!
SupprimerMais non, il ne se parle pas vraiment à lui même. C'est la façon dont son cerveau "interprète" cet espèce de lien télépathique qui crée la scène. Du coup, ça nous apprend au moins une chose sur Sergueï, il a vu pas mal de films.
Et bien, encore du mystère.
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