Chroniqu'yon: Last Exile, les voyageurs du sablier
Bienvenus dans la section des chroniques ! (Et apparemment aussi, des mauvais jeux de mots, si l'on en croit le titre.) La raison pour laquelle je voulais en faire venait plus du fait que je voulais parler de livres ou de bande dessinées que peu de gens connaissaient alors qu’elles mériteraient à être connu… Ou en tout cas, mériteraient à ce qu’on y jette un coup d’œil quel qu’en soit la raison. C’est donc une première pour moi et j’ai choisi un manga pour démarrer.
En vagabondant dans une librairie, je suis tombé là-dessus... Et j’ai faillit avoir un arrêt cardiaque. Jamais de la vie je n’avais été au courant que ce truc existait… Pour vous parler des Voyageurs du Sablier, je dois d’abord vous parler de Last Exile. Et pour vous parler de Last Exile, je dois d’abord vous raconter pourquoi j’avais envie d’en parler.
Pour ma première critique, je sentais qu’il fallait faire un petit quelque chose de spécial, qui puisse inaugurer le blog et qui ait une signification personnelle. (Au lieu de faire de l’actualité basique.) Et j’ai eu un trou monumental.
Heureusement la librairie m’a sauvé… Merci Librairie !
LAST EXILE (l’Anime de 2003)
Pour fêter en grandes pompes l’anniversaire de Gonzo, le dit studio a sorti pour ses 10 ans une série totalement originale, qui est arrivée pour la première fois en France sous forme de coffrets DVD avec sous-titres et sans VF. Je me suis jeté dessus dès que le premier est sorti et je me suis régalé… Autan vous dire que l’attente entre les deux parties a été longue.
C’était en plein dans mes années lycée, donc le facteur
nostalgie sur cette série est juste ÉNORME et de ce fait, elle fait partie
intégrante de ma culture rétro-futuristico-g33k.
Last Exile, pour l’époque, avait une animation assez solide,
si l’on tient compte du fait qu’il s’agissait d’une série télé. L’intégration
des images de synthèses était plutôt bonne et le scénar n’était pas trop dégueulasse
non plus. Même le design avait de quoi attirer le regard. (On sentait bien que
Miyazaki et Matsumoto étaient passés par là.) L’Anime était un mélange bien
dosé de Diesel Punk, d’Aventure et de SF rétro qui empruntait certaines
conventions au Space opéra… Bref, il avait tout pour me plaire. Si vous aimez
les machines volantes, ceci est pour vous !
Même le ton de la série était bien foutu. L’histoire se
voulait résolument tout public, la majorité des personnages étant des enfants
ou des ados, mais les enjeux et l’Univers étaient assez engageants pour parler
même aux adultes. Le manque d’eau, les réfugiés climatiques, la guerre
fratricide, les orphelins livrés à eux-mêmes, la trahison d’amis proches… L’ambiance
se voulait souvent légère mais les thèmes abordés valaient quand même le jus. N’importe
qui peut s’installer devant et trouver un petit quelque chose qui lui parle sans
problème, et ça c’était bien joué.
Regarder Last Exile c’est un peu comme boire du jus d’orange
pressé en été. Ca ne tabasse pas comme un cocktail mais c’est rafraîchissant et
ça évite d’ingurgiter les saletés qu’ils mettent dans le coca.
Le pitch, le voici en une phrase : Deux amis d’enfance maintenant
orphelins sont devenus pilotes pour gagner leur croûte et vont devoir récupérer
une mission très dangereuse après avoir rencontré un autre pilote, mourant,
littéralement sur le bord de la route… Je vous le donne Émile, la dite mission
risque de changer le cours de la guerre.
Si vous voulez voir à quoi ça ressemble, j’ai trouvé la
bande annonce de Funimation sur Youtube. Bon, je ne suis pas partisan de la
version US mais au moins vous en aurez un aperçu.
LES VOYAGEURS DU SABLIER (Manga papier de 2011):
Ce que je savais en revanche c’est qu’une deuxième série
Anime Last Exile est sortie il y a trois ans. Elle s’appelle Fam, the Silver
Wing et d’après ce que j’ai compris le manga a pour vocation de faire le lien
entre les deux opus. Je ne l’ai pas encore regardé de peur d’être atrocement
déçu (vu qu’esthétiquement elle ressemble à une version chibi de l’originale) mais
je suppose qu’un jour il faudra que je m’y mette.
De toute façon, les dés sont jetés. Hop, je l’ouvre ! Attendez
une minute… Il y a un disclaimer au début du tome pour annoncer qu’il y aura
des incohérences ? Murao, ce n’est pas une bonne façon de commencer ton
manga !
Je ne vous donne pas de synopsis, sous peine de vous spoiler
la fin de la série, ce qui serait à mon avis un crime contre le bon sens. En
revanche, si vous l’avez déjà vu, sachez que les deux tomes reprennent l’histoire
des survivants exactement là où on l’avait laissé.
Truc rassurant : Minoru Murao a travaillé comme
designer sur la série originale. Il connaît donc relativement bien la trame,
ses tenants et ses aboutissants. Mis à part quelques petits détails
pardonnables, il réussit à reprendre l’Univers visuel de Last Exile à son
compte, sans faire de faux pas. Ce qui est bien.
Le style de la couverture et du sommaire est en tout point
conforme à ce qu’on était en droit d’attendre. La qualité du papier est normale
pour ce genre d’édition et on a juste nos quelques feuilles de papier glacé en
début de tome. Le trait est vif, fin, la mise en page est claire et les scènes
de vol restent dynamiques.
Ce que je reproche aux Voyageurs du Sablier, c’est son
scénario, beaucoup trop simple pour succéder à la série. Il y a du potentiel
pourtant. Ce qui nous intéresse ici, c’est la Guilde et les mystères qui
l’entourent encore. Et vu comme le groupe de Maestro Delphine pouvait me faire
flipper par moments, j’ai des sueurs froides rien qu’en imaginant ce que ça
pourrait être de vivre au milieux du reste de cette… quoi ?
Civilisation ? Race ? Société ? Voyez, je ne sais même pas
comment les appeler.
Mais voilà, ce qui faisait le ton de Last Exile, c’était une
certaine variété dans les personnages secondaires. Mes deux favoris sont absents,
ça n’aide pas. En plus de ça, on se retrouve avec juste une fraction des héros
d’origine. Il aurait fallut que Murao réintroduise une paire de nouveaux
personnages qui viennent un peu combler les trous laissés par la mort ou le
départ des anciens. Ce qu’il n’a pas fait. Résultat, le manga a tendance à se
focaliser sur des histoires secondaires dont on n’a rien à battre. Et ça plombe
totalement le truc. Sans compter le fait
qu’il a tendance à écrire Claus encore plus naïf que ce qu’il était à la base…
Il y a de bons moments dans ce tome, seulement je les trouve
trop espacés.
Après, la série originale commençait, elle-aussi, assez
lentement. Je suis donc prêt à lui accorder le bénéfice du doute.Mais s’il
fallait résumer ce serait ça :
Le dessin : Bien !
Les personnages : Merf.
Les personnages : Merf.
Est-ce que je vais acheter l’autre volume ?
Honnêtement, non. Je vais probablement faire mon pirate et regarder les scans
sur le net. Je l’achèterai si le reste me plaît plus. YARGL.
Si l’Univers vous branche, alors redirigez-vous vers l’Anime
du studio Gonzo, celui de 2003, vous passerez surement un bon moment. Si vous
êtes un fan de longue date, gardez vos sous, sauf si vous êtes un
collectionneur, ou si Lavie et Tatiana étaient vos personnages préférés.
Peut-être que pour vous ça passera mieux.
Si vous l’avez lu, ou si vous connaissez les séries,
n’hésitez pas à laisser votre avis dans les commentaires. Cela pourra en
encourager d’autres à s’y mettre, surtout que Last Exile n’est pas franchement
super connu en France. (J’ai l’impression que la série a été plus suivie aux
States) Et je serais curieux d’avoir d’autres opinions.
Last Exile : Les Voyageurs du Sablier de Minoru Murao
est édité en France chez Panini Manga.
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