BuJo: Bondibook VS. Moleskine
Quel est
donc ce packaging étrange apparu soudain sur mon blog ?
Et oui, si
vous me suivez sur Twitter, vous le savez peut-être, je suis un grand fanatique
de carnets en tout genre, que ce soit pour le dessin ou le Bullet Journal.
Et dans ma
recherche frénétique de nouveauté, je me suis intéressé à la marque Bondibook
et aux produits qu’ils proposent. Je vais donc m’amuser à comparer une pointure
bien connue, Moleskine, avec ma commande de décembre récemment arrivée dans ma
boîte aux lettres.
FIGHT !
LE TEST DU PAPIER :
La première
et principale chose qui m’intéressait, c’était de trouver un papier qui limite
beaucoup plus le ghosting. (Anglicisme : lorsque l’encre d’une page se
voit au travers de ladite page.) La meilleure façon de tester la qualité du
papier est encore de faire un test global, pour voir comment vos stylos,
feutres et crayons réagissent sur un nouveau support. Un nouveau papier peut
également changer votre manière d’écrire, ou la fluidité avec laquelle un liner
va glisser.
J’ai donc
créé une feuille test identique à celle que j’ai faite sur mon Moleskine, pour
avoir une solide base de comparaison. Première observation : le Bondibook
ghost beaucoup moins. C’était ce que je cherchais en premier et à ce niveau-là,
c’est vrai, les feuilles sont bien moins, car plus épaisses. (Grammage de 80
gsm contre 70 pour le Moleskine.) Même mes Uniballs et mes Pilots qui
maltraitaient beaucoup trop mon BuJo, sont bien plus sages sur le Bondi.
Le Contrecoup
de ceci, c’est que le papier ne se comporte pas du tout de la même façon. Le Moleskine
est plus proche d’un layout, il n’aime pas vraiment boire de l’encre. Celle de
mon feutre par exemple, sèche plus en surface, ce qui fait que les stylos à gel
mettent dix plombes à sécher sur ces carnets et si vous ne faites pas gaffe,
vous allez faire des traces de partout.
Sur le
Bondi en revanche, le papier a tendance à absorber l’encre. Les stylos à gel ne
dégorgent plus constamment, mais l’inconvénient de ça c’est que LE PAPIER
ABSORBE. Donc des marqueurs qui ne passaient pas au travers des pages du
moleskine, traverses celles du Bondi. Erf. Alors, ça ne le fait pas avec tout.
Ce sont surtout ceux qui sont chargés en encre fluide, comme mon stylo
calligraphie, le stabilo stylist, ou encore les brush pens.
J’ai même
testé mes marqueurs copics sur ces carnets (je vous déconseille de les utiliser
sur un BuJo, ce n’est vraiment pas fait pour ça) simplement pour voir comment
l’encre allait se comporter. Et même si ça a traversé la page sur les deux
modèles (ce qui est normal, ce sont des copics), sur le Bondi, l’encre a
traversé deux feuilles quand même. Par contre, quand on en vient à l’aquarelle,
feu vert sur les deux fronts. Le papier tient relativement bien pour quelque
chose d’aussi fin.
Globalement,
je dirais que le Bondi est bien plus « gel pens friendly ». On voit
beaucoup moins au travers des feuilles, mais le papier boit peut-être un peu
trop l’encre. Choose your poison I guess. Dans les deux cas, les stylos billes
et les liners de bonne qualité restent votre meilleure option pour écrire sans
tout patarasser.
Petite
observation de dernière minute, mes crayons de couleur Derwent Studio rendent
extraordinairement bien sûr le papier du Bondi, j’ai hâte de voir ce que je
vais pouvoir en faire…
LES PETITS DÉFAUTS :
Pour des
carnets proportionnellement moins chers que les marques phares, je m’attendais
à une baisse de qualité du produit. Je n’ai pas été déçu. Même si le bondi
remplis sa fonction sans aucun problème, il est de mon devoir d’être tatillon.
Sur le carnet que j’ai reçu, les deux marque-pages étaient défectueux. C’est
vite réparé, certes, mais quand même, c’est chiant. Autre défaut, l’alignement
des points sur une même double page n’est pas toujours parfait, ce qui peut
être contraignant quand vous aimez la symétrie.
Le bon
côté, c’est que le Bondi a des avantages que le Moleskine n’a pas. Les pages
sont d’ores et déjà numérotées (hourra!), vous avez deux marque-pages au lieu
d’un seul et votre index est déjà préétabli.
Le papier
est également moins blanc et les points plus visibles. Je ne suis pas sûr que
ce soit vraiment un défaut, mais je le dis, comme ça, VOUS SAVEZ.
FEELING :
Si vous
êtes un peu comme moi, il y a une grande chance pour que l’esthétique globale
d’un carnet joue beaucoup sur votre fréquence d’utilisation, surtout si c’est
un BuJo. Mon premier préjugé pour le Bondi, c’était qu’il allait être trop
volumineux et trop solide. J’aime les modèles assez longilignes et souples de
Moleskine parce qu’ils sont agréables à tenir dans les mains.
En fait c’est mon premier critère de sélection quand je vais
flâner dans les presses et autres magasins d’art. Est-ce que cette chose que je
veux acheter satisfait mes sens ? Ce n’est pas juste une question
d’efficacité ou de qualité.
Pour moi
personnellement, il y a deux facteurs qui jouent contre le Bondi. La largeur et
la couverture solide. Bien sûr, si vous trimballez votre journal partout avec
vous, c’est mieux d’avoir un carnet résistant. Au passage, sachez que celui-ci
a l’air de rester assez bien fermé, même sans l’élastique. Si vous comptez le
mettre dans votre sac à main, c’est bon à savoir.
Finalement,
mes préjugés étaient peut-être infondés. À ce stade de notre cohabitation, je
dois admettre que j’aime la texture de la couverture. Il y a un côté
« vieux livre » qui me plaît énormément et il est très satisfaisant
de promener ses ongles sur la surface plane. Et étant donné que le dos est mou,
il est très agréable à caresser.
Je suis
normal. Chut.
POUR FINIR :
Je pense
que j’aime les deux marques, mais pour des raisons différentes. Globalement
Moleskine a des produits de meilleure qualité et avec un meilleur finish.
Seulement voilà, le papier du Bondibook me convient mieux, malgré ses défauts.
J’ai la main lourde, j’aime faire des trucs artsy et colorés et les carnets
Moleskines ne sont clairement pas faits pour ça, ce que je regrette. Et la
perte de temps pour numéroter les pages… Comment vous dire…
Si vous
avez un style plus épuré que le mien et que le ghosting ne vous dérange pas,
alors je vous conseille de vous orienter vers les marques les plus connues. Si
vous êtes plus dans mon genre, que vous manquez de subtilité et que vous allez
maltraiter vos journaux jusqu’à l’os, un Bondi n’est peut-être pas une mauvaise
idée.
Merci pour ces reviews ! Je m'interrogeais pour un Moleskine, c'est sympa d'avoir un avis spécifiquement pour un bullet journal :)
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