Willen's Craft épisode 3
Bonjour à tous!
On est lundi matin et je reviens pour essayer de vous distraire. Voici donc la suite de ce très étrange chapitre, où nous reprenons là où nous avons laissé nos deux fuyards. C'est une partie un peu délicate à écrire. Il faut rendre certaines informations claires, sans en dire trop. C'est toujours un peu le piège. Il se passe beaucoup de choses depuis le chapitre dernier et beaucoup d'éléments de cet univers vont être expliqués petit à petit (pour ne pas vous faire saturer). Même si on a l'impression qu'il n'y a pas de rapport entre les premiers épisodes, des connections vont se faire assez vite. J'essaie de planifier au mieux la sortie de cette série. Je vous laisse à votre lecture.
Comme d'habitude, n'hésitez pas à laisser vos remarques dans les commentaires, ou à poser des questions si besoin.
Personnellement j'aimerai bien savoir combien de posts vous aimeriez avoir par semaine (en moyenne)?
Je vous retrouve demain pour la suite! Bonne journée à vous.
On est lundi matin et je reviens pour essayer de vous distraire. Voici donc la suite de ce très étrange chapitre, où nous reprenons là où nous avons laissé nos deux fuyards. C'est une partie un peu délicate à écrire. Il faut rendre certaines informations claires, sans en dire trop. C'est toujours un peu le piège. Il se passe beaucoup de choses depuis le chapitre dernier et beaucoup d'éléments de cet univers vont être expliqués petit à petit (pour ne pas vous faire saturer). Même si on a l'impression qu'il n'y a pas de rapport entre les premiers épisodes, des connections vont se faire assez vite. J'essaie de planifier au mieux la sortie de cette série. Je vous laisse à votre lecture.
* * *
* * *
Résumé: Dans l’épisode précédent, nous avons assisté en pleine nuit
à l’arrestation d’un homme étrange, Hessienne, intercepté par un individu
encore plus étrange, Azael. Possédant des pouvoirs peu communs, tous deux
risquent de s’affronter alors qu’une jeune femme tente de fuir les lieux…
* * *
Elle ne pouvait que courir...
Les
ampoules des lampadaires éclataient sur son passage. Les journaux qui
trainaient au sol étaient suspendus en l'air. Le temps s'était arrêté. Au bout
de trois cent mètres, elle fit une halte, hors d'haleine. Mais ce fut la peur
qui, en premier, l'avait poussée à ralentir.
Dans la ténébreuse allée, elle avait
cru entrevoir les prunelles rubis et la peau blanche de l'homme qui
l'accompagnait. Inquiète, elle se retourna et ne vit que l'horrible figure
luminescente de leur poursuivant. Lâchant une plainte paniquée elle reprit sa
course folle avant d'être touchée à l'épaule par un rayon bleu. Son corps entra
en lévitation au dessus de la rue, prisonnier d'une aura bourdonnante. Ses yeux
étaient grands ouverts, pétrifiés dans la stupeur la plus totale. La petite
fille endormie glissa hors de son étreinte et tomba à terre, emmitouflée dans
une doudoune noire. Azael se planta devant elle, les lèvres retroussées,
semblable à un chien fou.
D'un geste, il colla la mère au mur
d'en face, crucifiée sur le béton gris alors qu'il plongea sa grande main
griffue au fin fond de son propre estomac, au travers de sa peau gluante et
vaporeuse, pour en ressortir une boîte métallique, comme un petit cercueil. Il
l'ouvrit. Une lumière bleutée s'en échappa et du bout d'une griffe noire, en
sortit une aiguille à intraveineuse.
Sa victime immobilisée pouvait
apercevoir la scène. Cette aiguille était pour l'enfant et elle ne pouvait même
pas appeler... Ses lèvres, derrière la capuche de velours, semblaient articuler
faiblement des mots, sans avoir la liberté de les finir.
« Alex... »
Sous
son regard horrifié, l'être continua sa préparation macabre à côté de la petite
fille inconsciente. Pendant que du bout des doigts il libérait le bras fragile
de sa longue manche, l'eau du caniveau à quelques pas de la scène s'anima d'une
vie furieuse, puis commença à couler à contre courant. Tourbillonnant,
bouillonnant, des masses de liquide clair s'élevèrent comme en apesanteur,
dessinant des arabesques massives, jouant avec la lumière et le froid.
Des
reflets fascinants épaississaient sa surface, jusqu'à ce qu'une silhouette à
l'apparence frêle s'en dégage pour se propulser entre le bourreau et la
condamnée. Un adolescent à la voix d'adulte, possédant une peau safre acier
gélatineuse et une chevelure semblable à un dos de porc-épic, lâcha un
avertissement sans équivoque. Ses yeux roses flamboyants étaient d'une
assurance extraordinaire. L'autre sursauta :
« Nars! »
Le
rictus d'Azael semblait se moquer ouvertement de l'intrus, même si, dans un
premier temps, il avait eu le réflexe de reculer. Une voix aux résonances
irréelles l'interpela:
« Bon
sang ! Qu'est-ce que tu fabriques ?! Tu as perdu le peu de neurones qu'il
te restait ?
_
Oh, je t'en prie! Je n'avais pas réalisé que tu étais invité. Si tu cherches
ton ami Hessienne j'ai bien peur qu'il n'ait quelque peu... Perdu la tête.
Alors si tu veux bien m'excuser...
_
Sinistre crétin. Attends! »
Il
ne l'écoutait pas. Ou plutôt il ne voulait pas entendre.
« Attends
je te dis! Tu es prêt à assassiner une enfant pour acheter ta liberté ?! »
S'écria l'adolescent, marqué par le dégoût. Les muscles autour de son nez se
contractaient avec ardeur.
« Ne
m'accuse pas! Je te préviens!
_
Oh on peut en discuter autant que tu veux! Mais moi je sais! Je sais ce qui te
trotte dans la tête. Tu as été déclaré DCE et ton mandat est d'ores et déjà
signé, peu importe ce que tu pourras faire cette nuit, c'est fini! Ce
qu'ils veulent, c'est t'exécuter avec Hessienne pour que jamais il n'y ait de
témoins. Et te voilà prêt à annihiler la seule chance de salut qu'il te reste ?
Réfléchis!
_
Tu n'as pas de preuves! »
Il
disait cela, pourtant ses yeux désespérés sur son visage grimaçant indiquaient
tout autre chose. L'épée de Damoclès qu'il avait lui-même suspendu au dessus de
la jeune tête blonde était aussi sur la sienne. Et il ne pouvait même pas
dénoncer ce qu'il savait.
« Tu
n'y changeras rien, » ajouta le jeune homme, « Ton dernier acte sera
de tuer un enfant. »
Azael
baissa les paupières.
« Y
que demonios tenemos que hacer ? »
Il
s'était rabattu sur sa langue maternelle, probablement pour rendre la
conversation plus difficile à suivre, dans l'éventualité où une trace de
celle-ci persisterait quelque part. Peine perdue cependant. Ce que le désespoir
ne vous fait pas faire...
« Sauvons-la...
Tous les deux. Elle n'est pas comme nous.
_
Salvarla ? » Dit-il d'une voix à peine audible, « Nada sera mas
fácil... »
Du
bout des griffes, Azael souleva le petit corps par le fin tissu de la doudoune
et son bras s'allongea pour la remettre entre les mains de son interlocuteur,
avant de le pointer du doigt.
« Si,
lo haré. Pero a condicion de que tu te lleves a la niña.
_
Moi ? Pourquoi ?
_
Ya no lo entiendes ? Porque... En el futuro será mi memoria... »
Un
jour futur elle deviendra ma mémoire...
* * *
Comme d'habitude, n'hésitez pas à laisser vos remarques dans les commentaires, ou à poser des questions si besoin.
Personnellement j'aimerai bien savoir combien de posts vous aimeriez avoir par semaine (en moyenne)?
Je vous retrouve demain pour la suite! Bonne journée à vous.
Je trouve marrant qu'un être tel qu'Azael dise : " qué demonios vamos a hacer " !!
RépondreSupprimerDécidément, tu as toujours aimé les griffes !!
C'est de plus en plus intriguant. Je crois que je vois un peu mieux à quoi ressemble Azael – si on peut imaginer une chose pareille ^^. Enfin, tu l'as bien fait !
RépondreSupprimerMais je ne parle pas un mot d'espagnol ! (À part "niña" lol). J'ai traduit les phrases sur google, mais ça ne donne pas grand-chose de bon. Est-ce que tu pensais que le sens serait implicite ? Car c'est vrai pour certains morceaux ("Nada sera mas fácil"), mais pour d'autres, même si j'imagine la teneur de la conversation, j'ai du mal à comprendre où Azael veut en venir. Ce sera peut-être plus limpide par la suite ? J'attends de voir :p
Pour les temps, c'est bien mieux. Il y a encore quelques passages que je trouve bizarres, mais on sent bien plus la distinction entre les descriptions et les actions, et c'est ce qu'il faut. C'est cool.
Dans la phrase suivante, je crois qu'il y a un ou deux trucs qui clochent...
"Il l'ouvrit. Une lumière bleutée s'en échappait et du bout d'une griffe noire, en sortit une aiguille à intraveineuse."
Moi j'aurais mis "Une lumière bleutée s'en échappA" (passé simple parce que la lumière apparaît aussitôt que la boîte s'ouvre), et après "griffe noire,", il doit manquer un mot : "IL en sortit", non ?
Sinon, pour la fréquence de publication, mets en autant que tu peux si tu en as beaucoup d'avance, mais c'est mieux de rester constant. 2 par semaine, c'est pas mal.
À la prochaine :p
Pour l'espagnol, pas de panique, il ne dit rien que tu ne puisse déduire du reste de ses gestes. La dernière phrase, je l'ai même traduite. Il y aura beaucoup de scènes comme ça qui se dérouleront en une autre langue, mais elles seront toutes traduites ou écrites directement en français… Mais pas ce bout là, je pourrais t'expliquer pourquoi à la fin de l'épisode suivant.
SupprimerBien vu pour "échappa", je vais corriger ça immédiatement!
En revanche, le il est sous entendu depuis la phrase précédente. Je vais voir si ça dérange d'autres gens et si oui, je le changerai.
Je pense rester à 3 cette semaine, puis passer à deux la semaine prochaine. Je cherche encore mon rythme de croisière…
En tout cas merci pour tes commentaires! Ils aident vraiment. Tu es géniale!